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Betty, non ,ne te retourne pas
Mais le temps lui ,file à grands pas,
je les entends me dire "on passe"
Mais où est donc leur première classe?
Dernière année de communale
pour ma petite !Oui !ça dévale!
Et pour mon grand autre niveau,
Vers le collège c'est le grand saut!
Et en choeur de me rétorquer
"Mais Mamie on est plus des bébés"
Le temps n'a pas demandé mon avis
et oui Mamie ils ont grandi!
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LE PHOTOGRAPHE CET AMOUREUX...
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Le photographe a rendez vous
son appareil est prêt à tout.
Dans la forêt où il promène
il s'en va retrouver ses chênes
il marche à petits pas feutrés
sur un chemin très ombragé
il sait où son oeil va chercher
le spectacle ,il le veut varié.
Tout ici est couleur d'automne
et anime ce beau royaume
Octobre a commencé son règne
et son empreinte a fait des siennes.
Les arbres géants se défeuillent
là où les bêtes se recueillent
ocres ,rouges,toutes en couches
les feuilles sur le sol mou se couchent
un peu de mousse autour des troncs
et quelques champignons en rond,
le lierre a envahi les souches
et s'entortille ,vert,farouche
le lac immense et lumineux
murmure clapotant dans les creux
le soleil,timide se présente
en étoiles sur les eaux brillantes.
Notre photographe,se fige
un oiseau bleu sur une tige
sifflote un air de bienvenue
et bavarde avec des intrus
un pivert au bec bruyant
creuse l'écorce,insouciant.
Prés des rocailles dénudées
quelques crocus,montrent leur nez.
Des baies s'offrent aux habitants
dans un buisson ,qui bruisse au vent
dans l'herbe haute ,un frôlement
un lièvre apparaît,hésitant.
S'approchant sans bruit,il ausculte
et en amoureux fou,il scrute,
son objectif ne chôme pas
la nature,quel beau cinéma!
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Pied noir d'origine Algéroise,Marseillaise de coeur (depuis l'âge de 18 huit mois ),j'ai été quelquefois séparée de mon SUD
pour des raisons professionnelles,mais toujours nous nous sommes retrouvés.
Je l'aime ,comme chacun de nous, je crois ,aime sa région!
A présent c'est dans le Var que je réside et toujours près de ma Provence chérie.
MON SUD....
Il est depuis toujours accroché à mon coeur
même éloignée de lui je ressens ses odeurs
et je vois ses collines,toutes parsemées de thym
ses chemins tortueux où pointe le romarin
ses champs bleus de lavande où viennent les abeilles
ses rangées d'oliviers où le soleil s'éveille
ses vignes qui s'étalent jusque dans le lointain
ses bastides perchées ,encore pleine d'anciens
qui racontent en chantant de belles histoires d'antan
et qui gardent l'accent comme un bijou brillant
et ses places immenses colorées de marchés
où sur les bancs en bois s'assoient les retraités
qui suivent en riant les pétanqueurs heureux
avec leur verbe haut,leurs gestes généreux
régalant de spectacle tous les consommateurs
qui depuis les terrasses des bars pleins de clameurs
dégustent leur pastis ,commentant les potins
qui circulent par ci ,et par là vont bon train.
Et j'entends le fracas de la mer sur les roches
je vois ses ports coquets où les bateaux s'accrochent
ses criques et ses calanques où il fait bon nager
et où l'odeur de l'iode semble nous enivrer.
Je vénère Pagnol,Fernandel et Giono
qui ont su le montrer sous son jour le plus beau
et Cézanne et Van Gogh pour leurs coups de pinceaux
Oui mon sud est garni de tous ces paysages
où chantent les cigales et l'accent se propage
et si chacun de nous de sa région est fier
un peu chauvine,aussi ,de la mienne j'aime l'air...
BETTY......
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VIEILLESSE ENNEMIE...
sur mon chemin j'ai rencontré ,un vieux pépé tout fripé
il portait un costume étrange et un chapeau cachait sa frange
il marchait à tous petits pas, je sentais bien qu'il était las,
son pardessus était froissé et ses chaussures mal cirées
son pantalon était trop court,sur ses chevilles il faisait jour
j'aurais aimé qu'il me regarde ,mais il se tenait sur ses gardes
j'étais émue par ce grand-père qui me rappelait tant mon père
et je le voyais seul chez lui, dans la poussière et le fouillis
devant une assiette ébréchée, sa soupe épaisse il regardait
que de souvenirs dans sa tête et des regrets aussi peut être
avoir toujours fait de son mieux pour essayer de rendre heureux
la mémoire faillit un peu, mais tant d'images dans les yeux
avoir su faire d'une amourette ,une mariée jolie et prête
à lui donner de beaux enfants et être une bonne maman
ces quelques photos suspendues témoins de ce temps révolu
en fond sonore une télé qui s'évertue à répéter
que la guerre est encore présente, que le monde reste en attente
de répit et d'apaisement, rien n'a changé apparemment!
le pépé se revoit soldat ,laissant les siens pour le combat
en bon papa il s'est battu pour faire vivre sa tribu
il a donné tant de journées à cette usine du passé
dont il ne reste que les murs, il y a travaillé si dur
combien d'années de sacrifices! avoir tout donné pour ses fils
leur faire une situation et soigner leur éducation
tant d'amour et tant d'affection tout partager sans rémission
avec cette épouse modèle qui hélas a battu de l'aile
emportée par la maladie,un jour, elle a quitté le nid
et les enfants désormais loin, là où certes l'on peine moins
où l'on ne ressent pas l'outrage de n'être contraint qu'au chômage
il ne les voit que deux fois l'an, connait à peine ses petits enfants
il se sent si seul aujourd'hui,la lassitude est avec lui
il s'endormira sur son plat,sans presque goûter au repas
et envahi par son chagrin, voudrait ne plus revoir demain
ô comme il m'a interpellé ce vieux Papi que j'ai croisé!
j'ai peur de ce que j'ai ressenti:la vieillesse est elle ennemie?
BETTY....(écrit à Montmeyan un jour d'hiver après avoir vu un papi solitaire dans les rues de Barjols!)
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