-
Ô COMBIEN DE PAPIS ET COMBIEN DE MAMIES...
VIEILLESSE ENNEMIE...
sur mon chemin j'ai rencontré ,un vieux pépé tout fripé
il portait un costume étrange et un chapeau cachait sa frange
il marchait à tous petits pas, je sentais bien qu'il était las,
son pardessus était froissé et ses chaussures mal cirées
son pantalon était trop court,sur ses chevilles il faisait jour
j'aurais aimé qu'il me regarde ,mais il se tenait sur ses gardes
j'étais émue par ce grand-père qui me rappelait tant mon père
et je le voyais seul chez lui, dans la poussière et le fouillis
devant une assiette ébréchée, sa soupe épaisse il regardait
que de souvenirs dans sa tête et des regrets aussi peut être
avoir toujours fait de son mieux pour essayer de rendre heureux
la mémoire faillit un peu, mais tant d'images dans les yeux
avoir su faire d'une amourette ,une mariée jolie et prête
à lui donner de beaux enfants et être une bonne maman
ces quelques photos suspendues témoins de ce temps révolu
en fond sonore une télé qui s'évertue à répéter
que la guerre est encore présente, que le monde reste en attente
de répit et d'apaisement, rien n'a changé apparemment!
le pépé se revoit soldat ,laissant les siens pour le combat
en bon papa il s'est battu pour faire vivre sa tribu
il a donné tant de journées à cette usine du passé
dont il ne reste que les murs, il y a travaillé si dur
combien d'années de sacrifices! avoir tout donné pour ses fils
leur faire une situation et soigner leur éducation
tant d'amour et tant d'affection tout partager sans rémission
avec cette épouse modèle qui hélas a battu de l'aile
emportée par la maladie,un jour, elle a quitté le nid
et les enfants désormais loin, là où certes l'on peine moins
où l'on ne ressent pas l'outrage de n'être contraint qu'au chômage
il ne les voit que deux fois l'an, connait à peine ses petits enfants
il se sent si seul aujourd'hui,la lassitude est avec lui
il s'endormira sur son plat,sans presque goûter au repas
et envahi par son chagrin, voudrait ne plus revoir demain
ô comme il m'a interpellé ce vieux Papi que j'ai croisé!
j'ai peur de ce que j'ai ressenti:la vieillesse est elle ennemie?
BETTY....(écrit à Montmeyan un jour d'hiver après avoir vu un papi solitaire dans les rues de Barjols!)
-
Commentaires
C'est très touchant, je fais le parralèle avec , ma "Chipie" une chatte adoptée il y a 15 ans avec ses 2 soeurs, ces dernières ont disparues ses denières années de viellesse, Chipie s'accroche à la vie, je la vois décliner tout doucement, mes caresses sont ses viatmines me semble t'il... Elle m'émeut beaucoup et me rapelle comme le temps passe trop vite... Mais nous profittons le plus possible de notre exceptionnelle complicité...
merci de me lire Henri et merci pour tes belles paroles!