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Toi l'ouragan ,
toi le méchant,
Alex comme je te déteste
pour ta furie quand tu agresse
mes oreilles souffrent encore du vent
mon petit corps est tout tremblant,
et ma maison n'a plus de tête
je n'ai plus de lit,plus de couette,
je ne trouve pas Tobby ,mon chien,
ni la tortue ni le lapin ,
et dans le jardin inondé
tous les arbres sont allongés.
Pépé est hébété
mémé se cache pour pleurer
maman parle de s'en aller,
papa , lui,debout veut rester .
Nous sommes dans le noir,
il n'y a même plus à boire.
Mon école est ensevelie
mais où sont donc tous mes amis?
Ma ville n'est que désolation
désastre ,enfer,dévastation,
les autos flottent comme des bateaux ,
tout est en morceaux.
Je te hais Alex, je te hais
pour tout le mal que tu nous fais,
tu as détruit mon paradis,
tu nous a tous meurtris à vie.
Betty.....
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ADIEU SIMONE,
J'aurais aimé être Simone,
pas une friponne,
pas une nonne ,
ni une ronchonne,
mais cette belle personne,
qui jamais n'abandonne,
dans cette faune gloutonne,
où souvent il y a maldonne,
mais où Simone sait se montrer tatillonne ,
elle qui actionne ses neurones
en championne pour la défense
de ceux que pilonne ,
et sanctionne ,
une vie où une tonne
de" jours sans" s'additionnent
dans leur hexagone!
Betty...
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MA RUE IL ETAIT UNE FOIS A "MONTE MEDIO"...MOUNT MEIAN!
Me voilà sur les routes ,ma lyre sous le bras, "trouveur" infatigable, assis dans ma charrette qui cahote avec bruit sur les pavés saillants. J'aperçois au loin cerné par deux collines ,le Monte Medio qui semble impénétrable.
M'approchant doucement au rythme de mes mules , je pénètre dans des bois de chênes couverts de glands dorés ,je traverse des coteaux riches en vignes ou plantés d'oliviers et puis des champs immenses où mûrissent des blés. Voici une bastide blanche entourée de cochons qui grognent fortement ,ensuite un bastidon où paissent des moutons bruyants de leurs sonnailles et de leurs bêlements et gardés de deux chiens .
M'avançant encore je rencontre des femmes avec à bout de bras de gros ballots de linge , elles s'en vont au lavage vers le Verdon limpide où lavandières hardies ,elles vont frapper, battre, rincer, tordre ,sécher les habits du ménage.
Je distingue enfin ,des REMPARTS et des TOURS et dressé, bien haut demeure insaisissable, le CHATEAU du seigneur et plus bas une église.
Mes mules vont au pas ,ici les chemins grimpent et les habitations de pierre deviennent plus serrées. Je croise ça et là des paysans joyeux accompagnés d'enfants ils s'en vont au labeur chercher leur nourriture, je passe à côté de deux bergers barbus et chevelus qui veillent sur leurs bêtes indisciplinées et je rencontre aussi en pleine liberté ,des poules , des cochons, des canards. Je remonte le COURS ,ma charrette peine, la pente devient raide ,je m'arrête un moment pour reposer les mules, la vue qui s'offre à moi depuis ce promontoire projette loin mes yeux, accroche les pré-Alpes , les collines , les bois et la fertile plaine toute morcelée de champs où s'activent en groupes de nombreux travailleurs, raclant, bêchant, peinant, courbés sur leurs besognes. Il semblerait qu'ici la principale ressource provienne de la terre.
Je reprends ma découverte, enchanté par ces lieux, clairs et ensoleillés. Sur une grande place j'entends un bruit d'enclume , je remarque des mules mais aussi des chevaux qui sont sans doute là à attendre les soins du maréchal ferrant en s'abreuvant longuement au PUITS qui semble NEUF ;Je vais aussi , en arrêtant mes bêtes ,les faire boire et faire contrôler leurs fers usés à la FORGE attenante. En attendant que le travail soit fait je m'en vais cheminer au cœur de la cité.
Si j'en crois ma mémoire celle ci a subi jadis le PASSAGE DES TEMPLIERS; Là ça grimpe encore à se casser le cou c'est un ROUMPECUOU , je reprends mon souffle ,les ruelles sont étroites et tortueuses ,la lumière filtre à peine, l'atmosphère est calme, je dépasse un COUVENT où quelques religieux semblent en pleine prière , j'atteins un peu plus haut une GRAND'RUE grouillante pleine de BOUCAN là s'animent avec ferveur quelques petits commerces et négoces d'artisans .Un TISSERAND adroit s'affaire silencieux sur des fils flamboyants et soyeux ,certainement fournis par la culture du ver à soie ,j'ai vu un peu plus bas quelques rangs de mûriers. Plus loin dans cette longue rue ,tinte à mes oreilles le cliquetis précieux des outils des ORFEVRES sérieux, penchés sur leurs ouvrages et présentant sur des étals drapés de doux tissus , des aiguières, des brocs , des chandeliers et toute une série d'objets d'argenterie gravés de leurs poinçons ,à quelques pas de là un habile tailleur ,mesure, taille , coupe et essaye sur une jeune femme un costume de fête aux couleurs de Provence, confectionné sans doute pour la célébration future de la SAINT LEGER patron de la commune; Ainsi parée cette belle habitante pourra suivre exaltée la prochaine bravade.
Je continue ma marche ,mais me sens assoiffé, tiens voici une taverne, j'entre et me fais servir un pichet de vin frais du pays; Je voudrais bien ici utiliser ma lyre et déclamer mon chant, mais je suis attiré par des conversations vives, au fort accent chantant, il en va de la chasse ,et chacun de vanter son exploit,qui dit mieux :un lièvre, deux bécasses et puis quelques faisans et sans compter tout le gibier raté, et on se désole de la pluie qui ne vient pas et stoppe les cultures, on critique avec force les impôts et les taxes qui frappent les budgets ,le spectacle est prenant ,intense et haletant tout y passe et même si parfois c'est presque l'empoignade ,l'impression est que tout reste convivial et surtout bon enfant. L'aimable tavernier qui sert aussi d'arbitre, moustachu et jovial dans son tablier noir me remercie souriant ,d'être passé chez lui.
Je chemine à nouveau ,rencontrant des escaliers ,des porches et des passages étroits ,voici que j'aperçois un gros attroupement, je m'approche ,il fait chaud ,ça sent bon la farine ,le pain bien frais ,des habitants se pressent autour d'un FOUR brûlant où cuisent des fougasses.
Mais voilà que soudain j'entends un sourd fracas, les cloches du village résonnent à tout rompre, la messe est terminée et de nombreux fidèles circulent à pas pressés dans ces petites rues où malgré toute sa force le vent venu du NORD a du mal à passer.Comme il doit faire bon de rejoindre son coin de PARADIS ,après avoir prié dieu ,le fils et le SAINT ESPRIT ,pour que tous préservent les enfants, la commune mais aussi les cultures .
Il se fait tard, il est grand temps pour moi de reprendre ma route ,mes mules s'impatientent, je redescends ,je longe des REMPARTS ,une haute TOUR où logent des pigeons, et qui témoigne d'une époque lointaine où régnait CHARLEMAGNE .
Aujourd'hui dans ma longue promenade au MONTE MEDIO ,ce merveilleux endroit, si vrai, si pittoresque ,si laborieux , si accueillant m'est venue l'inspiration certaine d'un de mes prochains chants ,composé à sa gloire accompagné bien sûr de ma fidèle lyre .
Dans ce village haut perché de Provence ,je n'y suis pas né, j'y suis simplement passé en étranger ,mais il demeurera ancré dans ma mémoire et foi de troubadour je lui ferai une jolie chanson.
Betty....(j'ai vécu à MONTMEYAN de Novembre 1990 à fevrier 2009 Receveur à la Poste et conseiller municipal!)
2 commentaires -
Mais qui croire?
Que croire?
Allons nous droit vers l'abattoir?
Quel dépotoir!
Qui choisir dans nos isoloirs?
Leurs idées sont des saupoudroirs
Vides sont leurs présentoirs
Tous du haut de leurs perchoirs
Trompent leurs auditoires!
C'est la foire!
Barrons leurs trajectoires
Cela devient obligatoire
A nous la victoire
Ne leur donnons plus rien à boire
Ne soyons plus de juteuses poires
Dans ce noir désespoir
Donnons nous l'espoir
De ne plus sortir nos mouchoirs
Sonnons la fin de leurs dérisoires histoires
Devenons:
Décrottoirs
Démêloirs
Dégorgeoirs
Racloirs
Faisons les choir de leurs promontoires
Mettons leurs idées au brûloir
Sans leur laisser d'échappatoires!!!
Betty...
3 commentaires -
J'aime les mots,
les jolis ,pas les gros!
Je déteste les beaux parleurs ,
les mielleux ,les racoleurs!
J'adore les mille feuilles,
et dans ma bouche quel accueil!
Je hais la violence,
qui s'allie à l'intolérance!
J'aime tous les oiseaux,
libres chanteurs de tout là haut!
Je n'aime pas les foules ,
qui caquettent comme les poules!
Je me plais à planter,
et m'enchante de belles poussées!
Je ne supporte pas tous ces "vieux beaux"
qui se veulent bien comme il faut!
Encore moins les politiciens ,
qui se la jouent magiciens!
Je chéris mes petits enfants
efficaces médicaments!
J'admire ma Méditerranée ,
mais sans migrants rejetés!
BETTY....OCTOBRE 2016
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